Certains disent aujourd’hui que notre monde vit un mal énorme, qu’ils qualifient même de « mal du siècle », celui de la perte de valeurs fondamentales, essentielles et transcendantales, nécessaires pour une expression saine de notre humanité.
La première valeur que l’être humain semble avoir perdu dans nos cultures, est la valeur du sacré. Car tout ce qui est sacré à nos yeux ne pourrait jamais être violé, déprécié ou tué. Au contraire, cela ne pourrait être que reconnu, chéri, aimé sans condition et abordé avec bienveillance.
Chez l’être humain, le corps est sacré. Il est précieux parce qu’il porte en lui l’essence de l’esprit et de l’âme. Le corps est le fruit d’une maturation et d’une évolution millénaire pour en être là où il en est aujourd’hui. Il nous aide à réaliser ce que l’esprit a comme rêves, espoirs et désirs. Alors, comment peut-on accepter de lui faire vivre des horreurs, des intrusions, ou des affaiblissements ?
Nous avons le devoir d’en prendre soin, d’apprendre à mieux le connaître pour mieux le comprendre, pas simplement la surface du corps, mais aussi la profondeur du corps, car il est porteur de mémoires, aussi bien de notre propre conception, que de la création des premières formes de vie sur terre. Il est porteur d’énergie, porteur d’espérance, porteur de protection et de défense contre tout agresseur. Il mérite tout notre attention pour lui permettre d’être en bonne santé.
Chez l’être humain, l’esprit est sacré. L’esprit est fondamentalement libre de tout entrave. Cette liberté se vit à l’intérieur de soi et n’a pas besoin de répondre aux injonctions d’autrui. Elle est l’essence de notre être, qui fait ce que l’on est. Comment exprimons-nous notre liberté aujourd’hui ? Nous avons besoin de la conquérir pour évoluer vers une expression plus lucide et sensée de notre humanité.
Chez l’être humain, l’âme est sacrée. Entre le corps et l’esprit, il y a l’âme, l’anima, ce qui nous anime dans tous nos projets. Ce supplément d’âme éclaire notre conscience à la flamme de sa motivation et de sa raison d’être. C’est comme une étincelle de vie première, transcendant les limitations de la matière, qui porte en elle la force de l’amour, la force de la joie et de la clarté, et nous relie à plus grand que nous, à l’aspect divin de l’Univers et du Cosmos, aux valeurs de l’éternité et de l’infinité, au-delà du temps et de l’espace. L’âme sait ! Elle sait ce qui est bon pour soi comme pour l’ensemble, car elle n’est pas égoïste. Elle œuvre, parfois en silence, parfois de manière tonitruante. Elle sait que nous méritons beaucoup mieux que ce que certains veulent nous faire croire. Elle connaît nos possibilités de grandeur d’être, de grandeur d’âme. Elle connaît les raisons de notre venue sur Terre. Entendons-là, du plus profond de notre cœur, écoutons-là, et osons faire ce que nous avons à faire. Osons partager la sagesse qu’elle porte, d’au-delà du temps !
Namasté 🙂