Points de vue

Le corps, ce méconnu !

Lorsque nous parlons du corps, la plupart des gens le mette de côté. Chacun sait bien qu’il a un corps, une tête, des bras et des jambes, mais la conscience de la chose en reste là ! C’est la conscience d’un corps anatomique qui est présente, celui-ci se manifestant le plus souvent par des tensions ou des douleurs, et rarement par des états de bien-être. La détente devient un mot vulgaire, et l’on préfère ne pas aller percevoir ce corps pour ne pas en vivre l’inconfort.

Pour autant, avez-vous conscience que le corps est le support de l’esprit, et que sans lui, l’esprit ne pourrait pas exister ? Pour autant, savez-vous qu’il est une vraie dimension à lui tout seul, et qu’il ne fonctionne pas par le même langage que l’esprit ? Pour autant, savez-vous qu’il est possible de le découvrir et de l’apprivoiser dans sa vrai profondeur, d’en devenir conscient afin d’agir dessus ?

Ce que propose la sophrologie (entre autre), est un véritable parcours pour aller à la découverte du monde du corps, de la même manière que l’on irait à la découverte d’un nouveau pays. Encore faut-il avoir une âme d’aventurier ou d’aventurière !

Ce cheminement permettra de passer de la conscience d’un corps anatomique, à la conscience de son schéma corporel. Non pas une représentation de ce schéma, mais une vrai expérience, commençant à prendre conscience de l’intérieur du corps, et pas que de sa forme et dimension réelle. L’intérieur du corps va commencer à se dévoiler, ce qui permettra de mieux en connaître les besoins. Après le schéma corporel se constitue ce que l’on appelle la « corporalité », qu représente une double communication entre le corps et l’esprit. C’est d’une part, la capacité de l’esprit à capter et à comprendre les messages que le corps lui envoie, afin que l’esprit acte en faveur du corps. Êtes-vous conscient(e), par exemple, lorsque votre corps a faim ou lorsqu’il n’a plus faim ? Et lorsque celui-ci n’a plus faim, continuez-vous à manger parce que vous avez l’idée qu’on ne laisse pas une assiette vide alors que d’autres personnes meurent de faim sur terre, ou vous arrêtez-vous de manger peu importe ce qu’il reste dans l’assiette ? Normalement, vous auriez à arrêter de manger lorsque le corps n’a plus faim… sinon, vous risquez de grossir ! Et en réalité, le fait que vous finissiez votre assiette ou pas ne changera pas grand chose à la faim dans le monde. Il serait alors plus judicieux de participer à des œuvres humanitaires pour lutter contre la faim dans le monde. La corporalité, c’est d’autre part la capacité du corps à répondre à l’intentionnalité de l’esprit. Savez-vous que nous pouvons agir sur le corps de manière positive ? Parce que parfois nous agissons contre lui et non pas pour lui, comme lorsque nous le privons de certains aliments en pensant que c’est mauvais pour lui, ou lorsque nous l’emmenons dans un effort effréné alors qu’il n’aurait qu’une seule envie, celle de se reposer ? Nous pouvons par contre, agir en activant, stimulant ou calmant la circulation sanguine ou encore son énergie, en fonction de notre besoin, dans une relation saine avec lui, pour lui permettre d’être dans un meilleur d’état de santé possible. Mais nous avons besoin pour cela d’être conscient de son intériorité, le monde des tissus, des muscles, des organes, non pas par la pensée mais par la sensation. Ce qui n’est vraiment pas la même chose. La pensée d’une sensation n’est pas la sensation. Si je pense que j’ai chaud, cela ne donnera pas le même effet que si j’ai chaud !

Après la constitution de cette relation plus harmonieuse entre le corps et l’esprit, appelée la corporalité, se développera la conscience du Moi Corporel, considérant le corps comme une véritable entité, ayant une valeur profonde. Nous pourrons alors commencer à agir sur l’énergie corporelle, venant du monde de l’infiniment petit, le monde de la cellule, des molécules et des atomes, pour apprendre à mobiliser l’énergie qui vient de son ontogenèse, le monde embryonnaire, et de sa phylogenèse, l’énergie contenue dans notre ADN depuis l’existence des premières formes de vie sur terre, de manière à nous aider à réaliser tous nos projets.

Du Moi corporel à la Dimension Corporelle, c’est l’étape suivante, développant la conscience du corps profond, créant une véritable alliance avec lui. L’esprit étant la partie de nous qui crée l’existence et le corps la partie de nous qui concrétise l’existence. C’est grâce à la conscience et à la présence de l’esprit dans cette dimension corporelle que peuvent s’installer une vraie confiance en soi, une sécurité intérieure profonde, et une revalorisation personnelle.

Nous ne sommes pas que des esprits. Nous sommes des esprits incarnés dans un corps, pour créer et concrétiser la vie la plus créative et joyeuse possible.

L’adage « Qui m’aime me suive » pourrait ainsi devenir « Qui aime son corps l’habite pleinement ».

A bientôt

Patricia

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