« Tu m’aimes, dis ? »… N’est-ce pas une question qui arrive souvent au bord des lèvres ou de la pensée, sans oser l’exprimer à l’autre. Tout, dans nos attitudes et nos comportements, ne recherche-t-il pas à nous faire aimer et reconnaître par l’autre ? Vouloir bien faire, faire plaisir, se soumettre au bon vouloir de l’autre, sont autant de messages qui demandent que l’autre nous reconnaisse. Parfois, cela fonctionne. Souvent, non.
Parce que c’est un doux rêve que celui de croire que si je suis parfait(e) dans ce que je fais, l’autre sera satisfait. Tout simplement parce que chacun a sa propre vision de la perfection !
Parce que c’est une dure illusion que celle de croire qui si je fais plaisir à l’autre, celui-ci me sera redevable du même service. Tout simplement parce que tout le monde n’a pas la même manière de donner !
Parce que c’est une attitude erronée que celle de se soumettre à l’autre, pensant certainement que l’autre n’en abusera pas. Tout simplement parce que l’autre voit les choses de sa place et pas de la votre !
C’est ainsi que nous devons reconsidérer notre besoin d’amour et la manière de le satisfaire. Au regard de ces trois situations, lorsque nous voulons faire bien, faisons-le d’abord pour nous, pour d’abord nous faire plaisir. Soyons un peu égoïste, et vous verrez comme cela fait du bien ! Juste à penser mettre la culpabilité de côté, parce que sinon, ça ne sert à rien… Et à apprécier pleinement le plaisir pris pour soi sans le restreindre.
Quand nous voulons faire plaisir à l’autre, mettons-nous aussi dans l’histoire, pour ne pas nous sentir frustré à un moment ou un autre de la relation. Faisons en sorte que le plaisir soit partagé en part égal, sinon, nous y perdrons des plumes. Affirmons notre volonté de prendre autant de plaisir que celui que l’on donne.
Quant à la soumission, une question intéressante à se poser serait : « En quoi cette attitude me nourrit plus que celle où je réussirais à exprimer mes besoins, à dire ce que j’ai au fond du cœur, sans avoir peur de perdre ou d’être rejeté ? ». La première chose que l’on se doit est le respect envers soi-même, à savoir, ne jamais laisser l’autre nous faire du mal de quelque manière que ce soit. Ceci n’est pas normal, même si c’est ce que parfois, l’on a appris ou ce qu’on voudrait nous faire croire !
Comment me sentir aussi bien que l’autre, passe par une vraie revalorisation personnelle, sans avoir peur de passer pour individualiste, ce qui permet de construire l’individualité, une valeur si importante pour se réaliser, permettant de savoir intimement que chacun est aussi important que l’autre.
Tout un parcours avec soi… Mais il vaut la joie de le faire !
A bientôt. Patricia